Certains diront « ça y est, elle a remis ça ». C’est vrai que j’ai essuyé pas mal de réactions sceptiques quand j’ai annoncé que j’allais faire mon propre fromage…
« tu vas t’empoisonnnerrrrr » « aucun intérêt, ça coute moins cher que de l’acheter tout faiiiitt » « il a l’air immonde ton fromage / il a l’air de puer sévèèèrreee /beuurrkk »
Qu’à cela ne tienne, c’est depuis mon plus jeune âge qu’on critique mes pratiques (et non-pratiques) alimentaires ; forcément, ayant (entre autre) arrêté de consommer du lait-liquide-dégueulasse à l’âge de 3 ans, j’allais finir naine, mes os allaient se briser les uns après les autres, et je mourirai jeune.
Bon, aujourd’hui je ne m’en sors pas si mal : du haut de mon mètre 75, je ne présente pour l’instant aucun signe d’ostéoporose. Telle une maya dans la jungle, je bois de l’eau minérale, et ne m’en sors pas si mal.
Depuis quelques temps, j’essaye cependant de me réconcilier avec le lait. Après les yaourts maisons, dont j’ai même réussi à manger quelques cuillères, j’ai voulu me lancer dans le fromage.
Pourquoi le faire soi-même :
1. pour moi, c’est recréer une sorte de proximité avec le lait, que je fuis depuis plus de 25 ans.
2. pour contrôler les ingrédients qu’on y met et essayer de rester le plus naturel possible. Lait bio, entier et non pasteurisé. Contrôler aussi l’apport de sel, l’affinage et la texture.
3. j’aime cuisiner/bidouiller. S’il fallait refuser de cuisiner tout ce qu’on peut trouver « déjà fait » dans le commerce, j’aurais dû me résigner à me goinfrer de lasagnes au minerai de zèbre et nuggets-au-poulet-chelous.
Après avoir fait mon premier fromage 100% à la main, d’après le tuto de Chef Nini, le père Noël m’a finalement apporté une belle machine à fromage, qui marche tout aussi bien…
Résultat : on y verse le lait présuré dans les petites faisselles, on laisse « cailler » une nuit puis égoutter 24h. Enfin, on affine les fromages suivant ses goûts. (personnellement, je l’ai affiné au sel pimenté).
Finalement, j’ai choisi de conserver ces fromages dans de l’huile d’olive pour les servir plus tard, à l’apéritif. Et peut être pour les offrir en colis gourmand à Noël prochain, qui sait…
En parlant échange de cadeau, cette recette est aussi l’occasion pour moi d’utiliser de l’ail des ours séché, que j’ai reçu de la part d’Emeline au Salon du Blog Culinaire#6. Cricri avait lancé le «défit du produit mystère», qui consistait à offrir à une personne tirée au sort un produit un peu insolite.
Ingrédients pour 1 pot :
– Environ 250g de fromage frais home-made – ou de fromage industriel type «kiri»/chèvre frais
– suivant la taille du pot, environ 1/4 de litre de bonne huile d’olive
– 30g d’ail des ours séché (ou autre herbe séchée : basilic, origan, thym…)
– une feuille de laurier
– 3 poivres longs
– 1 cuillère à cafe de baies roses
1. Lavez vous les mains.
Détaillez le fromage et roulez-le entre vos mains pour former de grosses noisettes.
2. Roulez ces boules de fromage dans l’ail des ours
3. Déposez les boules de fromage dans un pot, ajoutez les aromates : laurier, poivre et baies roses. Recouvrez d’huile d’olive.
4. Patientez quelques jours que tous les arômes se mélangent, et picorez à l’apéritif !