SDBC#4, Schwarzwälder Kirschtorte, Feuerzangbowle ou tout simplement l’hiver au bout d’un bâton
Nous voilà à la 4ème édition du Salon du Blog Culinaire français !
Alors que cela avait déjà été amorcé l’an dernier, le SDBC a investi la ville un peu plus encore cette année ! Nous nous sommes donc retrouvées à l’Hôtel des Francs de Soissons pour effectuer une démonstration culinaire Cécile, Elise et moi.
Cela a été une incroyable expérience de pouvoir nous exercer face au grand Soissonnais (mais pas que !), un grand moment d’échange et de partage.
Retour sur cette recette : Winter cake-pop, ou l’hiver au bout d’un bâton ( !?)
« Pour nous, l’hiver, c’est la forêt : celle d’Haramont où l’on se perdait, gamines, pour aller cueillir du houx ; celle qui nous offre ces beaux sapins que l’on décore en famille ; celle qui devient bois de cheminée, puis ce feu qui crépite gentiment et qui nous rappelle comme est bien là, près de l’âtre, avec un bon vin chaud épicé ! Tous les sens sont mis en haleine, animés par un sentiment complexe de chaud/froid/doux/fort/réconfortant. »
C’est exactement cette idée que l’on a souhaité réunir en une seule bouchée : tout l’hiver au bout d’un bâton !
Concept : de minis sandwichs glacés et flambés avec les saveurs d’une forêt noire (en allemand Schwarzwald = le lieu/Schwarzwälder Kirschtorte = le gâteau), suggérant l’Allemagne où Cécile et moi avons vécus des hivers particulièrement rudes.
Le tout planté sur un bâton de cannelle pour évoquer les saveurs du vin chaud.
S’il y a bien une chose qui nous avait marqué en Allemagne, c’est cette coutume de faire « flamber » le vin chaud : le fameux Feuerzangbowle. On imbibe pour cela un gros cône de sucre avec du rhum, que l’on place sur une écumoire au dessus de la marmite de vin chaud et que l’on allume. Le sucre flambe, fond, et retombe dans le vin chaud. C’est ce qui nous a donnée envie de flamber nos cakepops avec du rhum.
Problème : si on flambe une génoise avec un alcool « traditionnel » chauffé, la génoise s’imbibe trop rapidement et non-uniformément d’alcool, comme une grosse éponge. Résultat mi-moux et quasi immangeable.
Il nous fallait un moyen d’épaissir l’alcool pour lui donner une forme sirupeuse qui allait pouvoir se répartir lentement sur le gâteau et continuer de brûler sur ce dernier, comme un vrai feu de cheminée ! On mélange donc le rhum avec une pointe de couteau de Gomme de Xantane (épaississant issu du maïs) et le tour est joué : le mélange prend à froid, et garde son aspect à chaud ! En touche finale : du sucre pétillant qui va crépiter au contact du rhum flambé, on s’y croirait !
Recette de base :
80g de farine
60g de cacao
30g de poudre d’amande
3 oeufs
100g de miel
1 cuillère d’épices en poudres (girofle, cannelle, anis, cardamoMe…)
Sorbet cerise
Rhum
3 cuillères à soupe de sucre glace
Griotines
Gomme de Xantane
– Blanchir les jaunes d’œufs avec le miel.
– Tamiser les poudres sur les jaunes blanchis, mélanger et ajouter les blancs battus en neige.
– Étaler sur une plaque de cuisson et faire cuir une dizaine de minutes à 180°C et laisser refroidir.
– Couper le biscuit en deux parties égales. Fourrer de sorbet à la cerise et de quelques Griotines.
– Couper en petit cubes, planter un bâtonner de cannelle dans chaque cube
– Mixer le rhum avec une pointe de couteau de Xantane et le sucre glace. Faire chauffer, allumer le tout et verser sur le biscuit.
Servez dès que le feu est éteint !
Une fois de plus, nous adressons un grand merci à l’équipe de 750g et du lycée hôtelier (élèves et professeurs) – avec une pensée particulière pour Chef Damien, l’Enfonceur De Portes. Merci pour cet engagement perpétuel qui permet au Salon d’exister.
Un grand merci à Benoît Molin, parrain du Salon, un grand homme toujours très disponible, abordable, sympathique et passionné.
Et enfin un grand merci aux sponsors et aux collectivités locales qui s’engagent dans l’aventure !
On espère vous revoir l’année prochaine, encore plus nombreux !